• Je lisais sur le blog de Yannick Rieu que j'ai découvert par analogie .(Zefs et Yannicks,le blog de Gilbertilo)

    Regarde la mer!

    À trop vouloir nommer nous restons à la surface des choses et des êtres. C'est tout ce que nous connaissons. Les abîmes nous rendent insécures, les profondeurs nous donnent le vertige.

    Il n'y a que l'insécurité qui nous pousse à nous inventer des certitudes, certitudes qui bougent, changent au fil des siècles. Le vide, l'abîme, lui, ne bouge ni ne change. Il échappe à la pensée, il échappe aux concepts, il échappe au temps.

    Le manteau des mots dissimule, parfois de merveilleuse façon! Le savoir, lui, est ignorance lorsque la connaissance du moi fait défaut.

    Le culte du savoir et des mots sont des formes modernes d'idolâtrie.

    Je pense tout à fait le contraire,pour nommer les choses il faut souvent creuser,s'immerger dans l'abîme que faute de mot plus juste l'on nomme inconscient parfois se faire violence car les mots qui conviennent ne sont pas toujours des mots doux .Et si les certitudes bien évidemment temporaires peuvent nous aider à vivre notre vie elle même temporelle ...Ne nous en privons pas !Si le manteau des mots ,d'ailleurs quelquefois plus léger qu'un silence explicite ,dissimule de merveilleuse façon ,ne le dévoilons pas !Quand au culte du savoir par delà les mots, s'il était une idolâtrie ...quel bonheur s'il détrônait le déculturant pouvoir de l'argent .

     


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  • Ah... je n'ai plus les mots,

    Il faut que je les traque,

    Faire vibrer la corde

    Sans que mon p'tit cœur claque !

    ils m'ont inoculé

    Via un cathéter

    De quoi le faire jouer

    En battements sonores

    Cet hymne à la vie

    Qui  conjure le sort .

    Il tiendra c'est l'avis

    De l'élu mandarin

    Qui officiait en corps

    Ce jour à Keraudren .

    A seize heures jeudi,

    Au nonce de Morphée

    De ma chair j'ai dit

    La souffrance d'hier ,

    Les craintes d'aujourd'hui.

    Je me suis mis à table.

    Oh bien sûr on a rit

    Quand j'ai signé en rouge,

    A ce marchand de sable,

    Le droit d'anesthésie .

    Plus tard "ils" tailleront

    La bavette ... le mou

    Et moi je cracherai

    Le morceau... de poumon !

    Toi ma jolie bergère,

    Ô ne sois pas amère,

    Dans mes bronches qui râlent

    Tu souffleras encor',

    Et nos baisers auront

    Goût de trompe la mort 


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  • Les bronches délabrées,

    Le souffle en détresse,

    Et la main qui caresse

    Les cordes adorées.

    Enfant d'Alexandrie,

    Enchanteur de "Milord",

    A tes tempes encor'

    Bat une mélodie.

    Je te revois "métèque"

    Aux yeux tout délavés,

    Disciple de Sénèque,

    Les cheveux longs bouclés,

    Chanter aux quatre vents

    Amour et liberté.

    Musicien, juif errant

    A toi l'éternité.

    Tu as quitté les planches

    Mais tu chantes déjà

    Comme des roses blanches,

    Roulées dans le ganja

    Ces paroles de joie.

    Nous avons toute la vie pour nous amuser,

    Nous avons toute la mort pour nous reposer.......

     


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  • Comment j'ai pris ce livre entre les mains.Connaissant mon goût pour la poésie ma sœur me l'offrit.Furetant dans un vide grenier comme elle aime à le faire,non pas pour débusquer l'oiseau rare ou dénicher la perle,mais pour la fripe,son regard par je ne sais quel heureux hasard se posa sur ce recueil (bien qu'il n'en soit pas).Pourquoi ce petit livre édité à "La table Ronde"dont la couverture avec en tête :Jean Claude Pirotte ?

    Un bruit ordinaire

    roman poème

    suivi de

    Blues de la racaille

    Mais quelle découverte!Je l'avais ouvert immédiatement et le coup de cœur fut pour moi un coup à l'estomac.Il y a les danseuses qui te tournent autour pour mieux ajuster leur allonge,ici c'est un puncheur qui t'accueille,de crochets en uppercuts il te balade et tu aimes çà et tu en redemandes !Ha ha ha, si jamais tu revêtis un jour la culotte et les gangs pour quelque pugilat poétique ici tu ne fais pas le poids .D'ailleurs je crois qu'il boxe à mains nues .Les phalanges claquent ,les phalanges craquent et çà saigne .Oh tu ne restes pas groggy très longtemps.Tu fraternises ,tu sens une filiation,ses mots ont un écho dans ton vécu .

     

    ---------------------------------------------------------------------------

    Aux Assassins qui nous gouvernent

    aux Tueurs impunis qui régnent

    sur la banque et sur le négoce

    aux maîtres sereins de l'atroce

     

    léguons la vengeance des dieux ...

    ----------------------------------------------------------------------------

    Jean Claude Pirotte .

     

     


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  • Ce matin j'écoutais  la radio,une émission que j'affectionne depuis sa découverte il y a quelques années:Les "Grandes Gueules",un ton atypique pour une "revue de presse" agitée dans laquelle deux journalistes et des contradicteurs issus d'horizons différents mêlent expertise,opinion et humour .Parfois le ton monte et la cloche retentit pour un rappel à l'ordre .J'aime les passes d'armes,les coudées franches et l'authenticité des intervenants .Souvent je suis irrité par tels ou tels propos car ils s'opposent à mes convictions profondes, j'aime les débats musclés alors ...J'analyse et tiens compte.Mais aujourd'hui j'ai ressenti sinon une évidente mauvaise foi,une injustice et cette tartine,c'est un euphémisme, dégoulinante de politiquement correct m'a fait bondir .Un auditeur exposait sans agressivité,que j'aurais pourtant jugée légitime,la mésaventure de son fils survenue lors d'une manifestation .Un tir de flash ball,aléatoire si on est gentil et cadré si on l' est moins ,l'a touché à l'œil,avec éborgnement probable .L'homme condamne l'attitude pour le moins répréhensible des forces de sécurité qui tirent sans distinction sur les agités et sur les individus qui comme son fils photographient les événements.Le journaliste lui rétorque qu'il n'y était pas (cela ne serait donc que des allégations).Sans nier la présence d'agitateurs rompus aux échauffourées,son interlocuteur lui fait remarquer qu'il n'y était pas non plus .S'en suit des paroles que je juge non seulement inappropriées ,mais presque insultantes pour cet homme déjà atteint par la mésaventure de son "gamin".Je résume ...en gros :"si tu ne veux pas te faire casser la gueule tu ne défiles pas contre la loi El Khomri ".La grande "sainte nitouche" qu'est la maréchaussée ne fait que son travail défendre l'ordre public ...Je me souviens,ma mémoire serait-elle sélective ,je devais avoir quinze ans ,d'un jeune homme certes aviné et peut-être trublion,mais surtout chevelu jusqu'aux épaules et "hyppisant" affirmé,se faisant molester par quatre malabars en uniforme bleu marine !Mais sans doute comme dirait le représentant d'un syndicat de police,je n'avais pas tous les éléments pour juger sainement .Si la vérité n'est pas toujours ce que l'on voit ,la récurrence de certains événements me pousse tout de même à ranger la coïncidence au rayon des accessoires de l'illusion .Ah j'oubliais la surenchère de l'économiste de service (pourtant pas avares d'incriminations vis à vis des fonctionnaires):"pour moi la police est synonyme de protection etc ...Je n'ai jamais eu à me plaindre" et blabla ... Je conclus donc avec l'amertume du citoyen dubitatif quand à l'égalité annoncée dans la constitution de notre belle France supposée aimer tous ses enfants dans l'unicité .


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