• Internet!Voilà donc que ce formidable moyen de communication est par de nombreux internautes eux-mêmes incriminé dans la propagation de l'idéologie islamiste.Comme tout outil ,il peut par une utilisation dévoyée devenir une arme.Sans doute est-il un vecteur accessible à tous ,insinuant d'autant plus facilement sans filtres et sans intermédiaires les messages abêtissants ou subversifs car il parle directement au cerveau primaire .Mais il n'est qu'un moyen et non une cause .Les idéologies quelles qu'elles soient se sont propagées au fil des siècles par le bouche à oreille,le prêche,les paraboles,la littérature,l'endoctrinement plus ou moins violent ,le châtiment ou la récompense.Ventre affamé n'a pas d'oreilles,peut être pris dans un double sens.Mais de quoi donc ont-ils faim?De justice ,de reconnaissance,de revanche ou tout simplement de sensations fortes?Les revendications peuvent être nombreuses,mais aucune justification n'est recevable.Ils exècrent le monde moderne ,toutefois la technologie avancée les sert tous les jours que fait leur dieu .J'écoutais Michel Onfray."Dieu s'occuperait-il de charcuterie" ?Plus le discours est simpliste mieux c'est !   


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  • Autour du vieux bassin,devant les terrasses entoilées,de volubiles  aboyeurs  nous inciteraient presque à partir en bordée.Ah le beau voyage!Un "moules frites" ou une escalope à la"milanaise"...Nous quittons les quais encombrés pour les ruelles moins fréquentées.Cette ville est truffée de restaurants ,crêperies et autres brasseries,hélas les cartes et menus,bien que la mer irrigue son cœur,ne me mettent pas l'eau à la bouche.Sauf à pulvériser le "nourrain" ,les plats proposés sont d'une affligeante banalité.Heureusement j'ai gardé mon cuir sur le dos car un petit vent sec racle les couloirs pavés .Marysajane aimerait s'installer enfin et dîner ...au diable la toque étoilée!Remontant  une venelle escarpée nous retrouvons par hasard la  désormais libre place Ste Catherine .Nous délaissons le "Corsaire" et ses fruits de mer,au"Bouchon"l'heure  n'est pas encore à l'embouteillage,nous sommes accueillis sans grimaces .Foie gras et confiture de figues  pour madame ,pour moi une demi douzaines d'huîtres et une sauce à l'échalote que je néglige ,préférant déguster le mollusque dans son jus.Si le vin rouge est mis à l'honneur par quelques véritables crus,le blanc fait figure de parent pauvre;pas de moelleux pour accompagner le foie gras...Et pour le reste,entre le muscadet trop sec et le très honorable Chablis mon choix est évident.Suivront une entrecôte à point et une assiette de rougets en filets,pour l'indispensable dessert nous aviseront.Les huîtres ne trahissent pas le palais,pas comme le bourgogne un tantinet agaçant pour mes "délicates" papilles.Ma compagne semble elle  satisfaite de son entrée.Ah, voilà le"cake"...Bernard Campan,non sans blague,même calvitie,même face à s'excuser d'être né.Dans le doute pour le reste, je m'abstiens .Un couple s'approche.Le patron ouvre la fermeture "Eclair" du barnum :"vous avez réservé"?"Désolé çà va pas être possible".Un sourire ne coûte pourtant pas cher;je présume que son chiffre d'affaires n'en souffre pas car il balance et "remboule" force d'habitude.Je me dit que l'on a eu la chance.Je déteste me faire refouler!  Vingt heures passées.Le serveur qui apporte les plats s'étonne ...Pour madame non pas le poisson ,mais l'entrecôte ! L'homme à la table voisine sort son téléphone portable."Soixante-cinq" informe t-il sa femme,assez fort... et sans préalable je lui renvoie la balle :"c'était couru ".S'en suis une discussion croisée.Il essaie de convaincre ma femme de je ne sais quelle vertu Macroniste et j'entraine ma voisine dans ma vision plus nuancée du verdict des urnes que je juge tronqué. "Pour Macron lui dis-je ;"cela fait bien six mois que le vois dans un fauteuil".Si en deux mille sept une Ségolène médiatisée se fit mettre hors course par une majorité de femmes,son adversaire lui aussi dans la mire creva donc l'écran ,aidé par des  "suffragettes" énamourées.Et voilà qu'une figure nouvelle mise en orbite par la "médiasphère"se verrait bien en Roi Soleil.Gare à la fronde jeune homme.Nous évoquons Bayrou que je trouve cohérent dans son cheminement.Ni judas,ni opportuniste,"En marche" pense t-il lui ouvre un boulevard .Le consensus ,pour lui fut toujours un gage de stabilité du navire.Bien que je ne retienne comme fait d'arme la gifle qui calma un pickpocket en herbe,je ne crois pas qu'il soit un bon petit soldat .Elle évoque Mélenchon et les craintes qu'il lui inspire."J'aurais aimé que l'on fasse tabula rasa.Jean Luc Mélenchon était pour ce faire le candidat idéal",lui dis-je.Puis son mari et moi échangeons plus longuement,trop longuement ...elle s'impatiente et semble t-il le restaurateur aussi .Je demande l'addition,présente mes excuses à la charmante dame:"oui c'est vrai je m'emballe un peu".Ils nous quittent.Nous  leur  souhaitons,Marysajane et moi une excellente soirée. Bernard Campan est soulagé...deux tables se libèrent . 


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  • Deux crêpes tout juste cuites et froides de surcroît ,deux cafés ;vingt euros !Non ,je te jure, ils sucrent bien les fraises !Touriste quand on te tient...Il y a belle lurette que je ne m'émeus plus des notes prohibitives;vexé que je fus dans un café parisien où j'avais invité mon frère à boire une bière (c'était en 78).Le jeune homme que j'étais interrogea le barman sur la note plus que ronde."Vous sortez  de votre ferme"? rétorqua t-il  .

    Petit brestois venu pour la première fois dans la capitale ,non pas pour le tourisme ,mais pour un entretien à l'ambassade d'Australie quelque part près de la gare St Lazare dans une avenue dont le nom m'échappe.Ma femme ,notre bébé et moi fûmes introduits dans un bureau.Le ton fut donné lorsque que  mon interlocuteur suggéra,mon fils manifestant bruyamment son ennui, de le faire sortir .Une série de questions professionnelles auxquelles succédèrent des informations sur les conditions d'accueil eurent vite fait de me faire réfléchir,quitter une situation somme toute stable et pas si mal rémunérée  pour un avenir plus qu'incertain dans un pays dont les représentants ici présents me semblaient sinon hostiles ,du moins sévères et inquisiteurs .Un contrat en poche et tout irait bien ...me disais-je avec optimisme(les billets d'avion seraient payés) ou une entrée sur le territoire à la recherche d'un emploi et là pas de cadeau;un mois dans une baraque dédiée aux migrants,le temps de décrocher un boulot,sinon retour au pays d'origine avec à mes frais  les billets aller et retour . Je songeais soudain à la condition des  immigrés dans notre belle France .Rencontraient-ils les mêmes difficultés à faire leur place au soleil .Le constat fut sans appel !L'exotisme c'est bien pour les touristes.Se retrouver aux antipodes ,et pas seulement géographiques  ...Tant qu'à marcher sur la tête autant le faire chez soi .Faire le pitre j'ai toujours aimé cela,mais devenir une bête de foire ,jamais . C'était le rêve de son mari m'avait dit ma mère;partir travailler en Australie .Les rêves de mon père suite à un accident de la route devinrent des délires .Fracture du rocher m'avait-elle dit ,sans plus d'explications .Mais jamais il ne foula cette terre tant désirée.Ce travailleur infatigable marqué du sceau d'un funeste atavisme repose dans le terreau qui le vit naître.

    Je me suis depuis un peu décrotté,je règle sans broncher,même si parfois j'ai l'impression d'être plus racketté que réellement servi.


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  • Honfleur !Tes maisons efflanquées ,agrégées en vitrine pour touristes prêts à s'émouvoir du premier reflet exotique,dont les façades aux ardoises bleues, dégringolent dans le bassin en une vertigineuse cascade ,je dois le dire ne trahissent pas leur premier rôle .Toutefois, comme des grandes orgues sous le vent, enchantées par le jeune Satie,elles me suggèrent après l'ouverture , le dédale des ruelles grouillantes de secrets et de  "bonnes âmes" .  Ste Catherine !Malgré les deux tours habillées de bardeaux scintillants,  j'ai d'abord cru ,avec ses flancs  à colombages ,voir  une halle au marché .Poursuivant ma déambulation ,place Ste Catherine je débouche sur un déballage d'objets en tous genres ,aux quatre coins de la ville des affichettes il est vrai nous en informaient  ;brocante à Honfleur le sept mai .Mais c'est le clocher atypique qui inévitablement attire mon regard ,séparé de l'église il lui fait face, planté  comme un fier matador. Pourtant sous  le porche,c'est  la porte de la nef sud,ouverte qui nous happe déjà.Je ne sais  si c'est la structure de bois(je suis  plus habitué à l'austère granit breton) ou la relative proximité de la charpente ,mais en profane que je suis,j'imagine avec candeur  une bande de guerriers vociférants coiffés de casques à cornes, habillés de cuirs et fourrures ,plus que moines irlandais évangélisateurs dans leurs sombres bures .Mystères et mysticisme se partagent les nefs,les bois ne sont-ils pas issus de la forêt voisine .La hache dans l'ombre forestière tailla le chêne ,l'herminette à la gloire de Dieu,à l'église le mit en lumière .


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  • Je n'ai jamais su si c'était mes supposées origines celtes ou un caprice de ma nature;les chevelures féminines, brunes et bouclées m'ont toujours accroché l'œil.Mais ce jour-là je fus emporté dans le déferlement d'anglaises qui chutaient sur des reins encore adolescents ,elle était  belle en diable .Tandis que la boule à facettes renvoyait des flèches lumineuses dans les yeux des couples déjà formés,les miens n'en avaient pas besoin pour briller .Mon étoile était là à portée de main ,presque à portée de bouche .La danse du tapis dont je n'avais jamais eu vent me permit cependant de tester le faible pressenti dans son regard .Le cœur battant, à ses pieds je tendis donc le fameux tapis .Allais-je prendre un vent ?Elle fit le  pas espéré .Notre premier slow fut enchanteur .Mais en fin stratège je la laissais à ses amies et m'éclipsais vers le bar extérieur attenant au dancing ou avec d'autres fréquentations je ferai la conversation. La fermeture était proche ,et alors que j'échangeais librement avec une copine,la jeune fille que j'avais jugée timide s'avançait vers moi .Oh comme elle était divine dans cet ample pantalon de crêpe noir,sa veste de fourrure écrue  coupée à la taille et sa singulière chevelure  tentaculaire."Je viens te dire au revoir ...Gilbert ".Non cette fille est trop belle ...je n'y crois pas .Je l'imagine petite bourgeoise ...elle détonne dans ce décor .Toujours est-il que cette charmante demoiselle me fait,sans s'occuper des regards hostiles de mes copines, une  bise qui en dit long.


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