Jouer comporte des risques:endettement ,isolement ,dépendance ,etc ...Cette information légale apparaissant au bas de l'écran, n'a aucun impact sur les joueurs compulsifs...D'ailleurs, ils ne se reconnaissent en rien dans ce message à caractère obligatoire. La loi est une chose, le marketing en est une autre. Cette quasi institution qu'est le PMU se plaint de la baisse des enjeux, et lance de nouvelles formules très proches de l'esprit "loto", qui lui- même est dénoncé par les puristes lors d'arrivées improbables. Mais, il faut comme pour les élections ratisser large, faire rêver le petit français sans trop lui agiter les méninges. Mieux vaut satisfaire des millions de gogos déposant leur obole pour un hypothétique gros lot. Ah! Comme il s'amuse souvent, et parfois se révolte des propos loufoques ou carrément débiles qui fusent comme des vérités révélées. Il s'insurge de l'amalgame PMU et sociétés de courses, que ce soit Société d'Encouragement du Cheval Français(pour les trotteurs ) ou France Galop(pour les courses de pur sang)fait par une majorité de parieurs. Il déplore l'indigence intellectuelle et la méconnaissance du milieu hippique, entraîneurs, jockeys, lads, garçons de courses, toutes personnes se levant aux aurores et se couchant à pas d'heure, qui mériteraient mieux que ces faciles invectives. Toute une organisation quasi militaire pour un objectif au résultat incertain: gagner un réclamer de province ...ou selon la qualité du cheval , remporter le tant convoité "Arc de Triomphe"(pour de riches propriétaires du "Golf" faisant la pluie et le beau temps sur la planète course. Qu'est-ce qu'un million d'euros pour ces émirs déconnectés du quotidien, loin des magouilles supposées par tous ces crétins de base, la victoire  ne doit souffrir d'aucune suspicion ), le Grand  Steeple Chase de Paris, ou dans le temple du trot, le si populaire Grand Prix d'Amérique. D'aucuns diront dérisoire, futile au vu de la misère galopante dans le monde! Et pourtant trop d'hommes et de chevaux morts au "champ d'honneur", mais cela est bien loin de leurs préoccupations, elles sont bien plus prosaïques! Entendre des "casse toi la gueule" le fait bondir. Pour dix balles misées, tant de charge émotionnelle, des injures dans la démesure...Il y a le petit portugais avec qui il a sympathisé, un certain Sylvain qui avoue sans complexe s'être fait avoir quand pour un "spot" gagnant ses yeux se mirent à briller. Depuis je suis addict raconte t-il après avoir descendu quelques "super bocks". Après plusieurs semaines  de cohabitation électrique, le turfiste chevronné ne supporte plus ses jérémiades de perdant maladif, encore moins ses commentaires puérils ."Toi tu t'en fous.Tes enfants sont grands.Tu es à la retraite". Non mais, on est où là ...chez guignol pense l'homme mûr. "Arrête de chialer"lui rétorque t-il ."Si tu ne veux pas perdre, ne joue pas!"Après quelques aller-retour verbaux le ton monte ."Bon tu commences à me faire chier" lui lance le turfiste émérite. S'ensuit une injonction saugrenue :"Va chercher ton fils, je ne frappe pas les vieux !".Ha ha ha on nage dans le pathos se dit celui qui pourrait être son père ."Ne mêle pas mon fils à tes histoires. D'ailleurs serait-il ici que tu ne dirais pas pain;un quatre-vingt-dix pour autant de kilos". Mais la question ne se pose pas."Arrête de boire et rentre chez toi!"

Ah!Mais putain de chien !C'est un jockey professionnel çà...?Il ne sait pas qu' une course ne se gagne pas en venant à la corde !Mais quel connard !Tous les vainqueurs sont venus à l'extérieur ,en pleine piste ,pas dans cette "fondrière"ou même un cheval de labour  laisserait son cœur .Il ne décolère pas.Quittant le comptoir, ou l'indispensable  "Paris Turf"étalé  devant lui ,sans vergogne  pourrait finir en torche cul ,il prend à témoin des joueurs qui n'en ont cure ."Mais qu'est-ce qu'on leur apprend à l'école à ces  truffes ?Il rue des quatre fers ."Connard" !Il assiste sur l'écran de télé ,via Equidia au naufrage de son favori Ce vieux turfiste averti a depuis bientôt six  mois,prodiguant des conseils avisés  établi sa réputation dans le PMU le plus proche de chez lui .Il lance à l'envi des;" pff ...il court tout seul" ,et plus imagé pour un trotteur sans rival,véloce et maniable :"une petite voiture".C'est qu'il en connaît un rayon,il a fréquenté assidûment la "Baraque"(l'unique "course par course "de la ville)aux temps héroïques ou le résultat des courses était annoncé par de charmantes employées du Pari Mutuel Urbain.Tous tendus et suspendus aux lèvres de ces dames .A cette glorieuse époque où la fameuse incertitude du turf  était elle aussi qualifiée de la sorte ,à cette époque où les turfistes avaient la pudeur de contenir leur déception. Pas d'effusion après la chamade ,on serrait les dents,on ravalait sa salive .Il est vrai que l'on avait un résultat brut de décoffrage ,les aléas,les écarts ou les indélicatesses restaient ,sauf à la lecture du compte rendu du lendemain dans un  journal hippique,de grandes inconnues .Donc pas  question  d'invectiver un entraîneur à la langue de bois ,au franc parler souvent tardif ,un jockey mal inspiré, de pester après une décision jugée arbitraire où une sanction légitime.La mauvaise foi n'étant pas l'apanage des chasseurs et des pêcheurs ,le joueur moyen ne se prive pas d'enjoliver ses "exploits" bien trop souvent dus à sa naïveté plutôt qu'à cette perspicacité qu'il met en évidence .Le cul bordé de nouilles diront certains .Mais ceux-là n'y connaissent rien ,mais vraiment rien de rien  et çà le met en rogne ;ne faire aucune différence entre un "réclamer" ,une "listed" et encore "un groupe".Un  habitué, lisant un commentaire sur son "portable",lui a demandé :"çà veut dire quoi ingambe"?.Il va pouvoir étaler sa science ...Ah mon gars tu es tombé sur la bonne personne!Joignant le geste à la parole ,il lui a expliqué ."Tu as déjà entendu parler d'un vieillard ingambe "?"Gambettes ...C'est quoi ?Les jambes !Alors ingambe veut dire qui est encore leste ,comme moi, regarde" !Ils en ont à apprendre tous ces "gribouillards" de bordereaux .Un cheval n'est pas un numéro que l'on tire au sort .C'est un être vivant se plaît-il à leur répéter .Il peut être rétif ,docile ,courageux où lymphatique ,des fois gai ,d'autres neurasthénique ;né dans la pourpre,mais plus souvent bon serviteur selon les dires de bien des mentors,ceux-là même qu'une pronostiqueuse bien connue ne se sachant pas enregistrée qualifiait de "chiens"tant leur qualité lui semblait médiocre .Cracher dans la soupe  me semble bien ingrat,cette soupe n'avait-elle pas rendue cette ex shampouineuse ,populaire dans le milieu hippique !"Quel toupet", dirait tout cheval qui se respecte !

Ma mère,quand j'étais petit me disait :"gentil n'a qu'un œil".Oui nous avons tous été ,avec plus ou moins de crédulité confrontés à des individus simplement fourbes ou carrément manipulateurs .Pour ma part j'ai toujours su détecter chez mon prochain la duplicité ,et peut-être en ai-je joué .Quoi de plus jouissif,laisser l'autre tendre ses pièges en sachant que la proie a changé de camp.Ha ha ha,maître de ballet au bal des faux culs Combien de fois n'ai-je endossé l'obscur habit du pitre,savourant sans mesure sous les rires d'un auditoire que je manipulais à ma guise,la chute programmée.Comme j'ai toujours eu l'impression ne pas être pris au sérieux,je me suis toujours défendu de me prendre au sérieux et c'est par pirouettes que j'ai construit mon image .Pourtant je fus,suis encore,et je n'ai jamais compris pourquoi,craint .Ainsi donc la plus part des gens ,quelle qu'en soit la couleur,qu'elle soit parfumée ou non,reçoivent l'enveloppe sans jamais ,par paresse ou par fatuité,la décacheter .

Balance ton porc !Comme les veaux vont au boucher ...Voilà sur le fil de l'actualité une cohorte de pies jadis colombes,oies blanches où plus justement pour beaucoup de ces criardes d'aujourd'hui, poules prêtes à toutes les soumissions pourvu que leur image n'en souffre pas,à réclamer après des années de silence,justice que je ne saurais leur refuser,mais desquelles j'aurais aimé en temps et en heure, de la révolte, et au sacrifice de leur carrière potentielle,du courage et encore et surtout de la dignité !Car enfin si le sexe et l'argent,c'est bien connu mène le monde,il est malgré tout des individus,hommes et femmes confondus qui refusent de faire la pute ...Brandi l'étendard du féminisme (sa couleur m'échappe encore ) pour un combat dont la cible parfaitement définie ne trouve ici que terre brûlée,puisque l'ennemi est ailleurs .Bien sûr les actes délictueux concernent la chair et la peau,mais ils nous parlent aussi sûrement de pouvoir et de domination .Ah la phallocratie ...mère de tous les abus ...La grande Catherine de Russie aurait tendance à nous prouver que l'accessoire tant redouté ne serait pas absolument nécessaire à l'exercice du pouvoir.Aussi souvent je me désole des attitudes machistes de certaines femmes,tant les conductrices de gros 4x4,que des femmes en uniforme de couleur bleue.L'homme est l'homme quel que soit son sexe.La pression s'exerce de haut en bas ,et les carpettes supportent les escarpins comme les "richelieu".

J'ai voyagé longtemps,chevauché la chimère.

Comme tous les enfants le soir à la prière,

Ai demandé à ce tout puissant père,un peu,

Beaucoup,passionnément,tordu là dans mon pieu,

D'accéder à mes vœux;faire taire le démon,

Et soulager ma mère de ses humeurs amères.

Pourrait-il accorder à cinq ou six lardons,

Le bon pain quotidien, pour d'autres,ordinaire.

Ah je dois confesser mes virulents blasphèmes,

Mes orgies lacrymales qu'épongeait l'oreiller,

A maudire ce dieu chaque soir,éveillé,

Dont on me  fit l'agneau  sous le sceau du baptême.

Car ma seule indulgence était pour Jésus-Christ

Ce juif émerveillé aux douces paraboles. 

N'avait-il pas enfant,sans un son,sans un cri,

Sur les berges  du Nil fait chuter les idoles.

A mes douze printemps,en aube à la demeure

De son père omniscient mais bien trop silencieux,

Je fais donc la promesse,ô petit malicieux,

De l'encenser toujours bien qu'un doute m'effleure .

Si mes quinze ans adorent Jésus-Christ superstar,

Je l'avoue maintenant ,réfractaire à l'instar 

Du guerrier apatride aux champs de solitude

Je décline à jamais toute béatitude .