• ~Toi,mon amour, ma chair, mon sang . Sur ce chemin hérissé de mille tortures repoussant l'horizon jusqu'à la frustration, la paranoïa me guettait . Tandis que je dérivais au gré de la dépression encore sous-jacente,ta venue me réveilla.Ton sourire ,ta bonne humeur et ta beauté enfantine me rappelèrent à la vie.Tu fus mon enfant médicament,je suivais tes premiers pas comme on suit une piste au trésor et ton énergie me soulageait des maux qui me bouffaient la tête et les tripes.Sans doute m'as tu sauvé d'une schizophrénie induite par tant de combats .Tes perles plus colorées les unes que les autres ensoleillaient les plus sombres jours de pluie.Tu n'avais pas trois ans, déjà ta verve et ton aplomb charmaient petits et grands.Tu aurais pu allumer des feux de bengale ou chanter un air d'opéra,rien venant de toi ne nous surprenait plus,tant la magie t'habitait. Quel cadeau ,enfant de l'amour et du hasard ..Si je te dédie ces mots aujourd'hui ,c'est que je sens poindre chez toi une envie de paternité.Trouveras-tu celle qui saura te donner la réplique ?


    votre commentaire
  • En ce beau matin d'or, non sans zèle un corbeau,

    Sombre toréador, t'épingle à son tableau .

    Toi le merle moqueur ,siffleur indigène,

    Il te fallut souvent hisser le verbe haut,

    Contenir essoufflé l'escadrille allogène,

    Résister bec et ongles aux raids des gerfauts

    Quand d'autres, à la perfide alliance

    Le coeur sur la main déclaraient allégeance!

    Sur ton chef veillaient bien des harpies féroces,

    Casse-tête planaient leurs cousins briseurs d'os,

    Mais de serre,ni de bec,aucun rapace

    Pourtant ne laissa sur ton aile une trace!

    Une prise de bec un matin de juillet,

    La plume d'un corbeau te fera expier.

    Nettoyeurs vous aurez toute latitude,

    Mettre au pilori en guise de prélude,

    Et chasser de votre air sans tambour ni clairon

    Le vilain empêcheur de tournoyer en rond !


    votre commentaire
  • Le vert galant au ciel lève les yeux,

    Et le vert et le bleu

    Dans son coeur se mélangent .

    Sous les feuillages d'or se cacherait un ange .


    votre commentaire
  • Tu pourras sur mon cœur user tes ongles rouges,

    Plus brûlant qu'une balle un blâme y fut logé.

    J'avais mis dans ma poche une chaîne vermeil,

    Le cœur en bandoulière je m'étais lancé

    Comme un bleu sur le front,aveuglé de soleil.

    J'avais sonné deux fois pour que la porte baille,

    Les yeux exorbités encaissant la mitraille

    D'un "vieux fusil" braqué qui me disait: "va t'en ,

    Elle ne veut plus te voir ", j'avais foutu le camp.

    Don Juan magnifique au café de la poste,

    Fallait-il à genoux tomber sous la riposte?

    Le cœur au poing ,serré dans la poche toujours,

    Ne quitterait ce soir son doux lit de velours!

    Je l'ai traîné longtemps ce cœur à la remorque,

    La chaîne à mon cou soudain devenue torque .

    Tu pourras toi aussi me jeter l'anathème

    Humecter de venin tes lèvres incarnat,

    Oser la déchirure qu'un jour elle incarna,

    Tu cogneras ton cœur à mon cœur cette gemme!


    votre commentaire
  • Un dimanche sur faux col d'écume,

    Dans un verre, d'amertume

    Tu révélais tes bleus

    Quand je taisais mes vers.

    Ô mon étoile, ma déesse

    Sur ta peau glissa ma caresse

    Angelot bleu, nu comme un ver,

    j'accrochais tes chaussons de vair,

    Tremblant pour une première,

    Entre églantine et fougère

    J'ai aimé tes rouges baisers,

    Tes seins,oranges à l'heure bleue,

    Eperdu dans tes grands yeux noirs allumer,

    Ma douce amère, une étonnante lune bleue.

    .

     


    votre commentaire