-
J'ai voyagé longtemps,chevauché la chimère.
Comme tous les enfants le soir à la prière,
Ai demandé à ce tout puissant père,un peu,
Beaucoup,passionnément,tordu là dans mon pieu,
D'accéder à mes vœux;faire taire le démon,
Et soulager ma mère de ses humeurs amères.
Pourrait-il accorder à cinq ou six lardons,
Le bon pain quotidien, pour d'autres,ordinaire.
Ah je dois confesser mes virulents blasphèmes,
Mes orgies lacrymales qu'épongeait l'oreiller,
A maudire ce dieu chaque soir,éveillé,
Dont on me fit l'agneau sous le sceau du baptême.
Car ma seule indulgence était pour Jésus-Christ
Ce juif émerveillé aux douces paraboles.
N'avait-il pas enfant,sans un son,sans un cri,
Sur les berges du Nil fait chuter les idoles.
A mes douze printemps,en aube à la demeure
De son père omniscient mais bien trop silencieux,
Je fais donc la promesse,ô petit malicieux,
De l'encenser toujours bien qu'un doute m'effleure .
Si mes quinze ans adorent Jésus-Christ superstar,
Je l'avoue maintenant ,réfractaire à l'instar
Du guerrier apatride aux champs de solitude
Je décline à jamais toute béatitude .
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires