• La main est sur la table,

    Blanche,doigts écartés.

    Innocente main  gauche,

    Indifférente  au crime

    Dont  la droite coupable

    Aimerait la punir.

    Et le poignard est là,

    Graine de violence 

    Dans l'autre poing serré 

    Comme un nœud de souffrance.

    La vertu immobile,

    Quand  le crime est vivant.

    Mais  dès le premier cri

    Unis au frontispice;

    Au creux du  même lit

    Tous les deux sont torture

    A qui aime la vie.

     


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  • Il m'est même arrivé ,trouver quelque charme à l'ennui .Laisser le temps mollement me traîner vers ce jour incertain que peut être demain.A défaut d'occuper le temps j'occupe l'espace.Je vais ,je viens,je tourne en rond,fait ma petite révolution.Quelquefois je suis dans la lune,jette un regard à la Terre,à mes pieds qui cherchent la rime.Il pleut,il vente,il fait soleil?Qu'on ne me dise pas tous les jours pareils !Demain sera un autre jour ...un jour de plus, mais pourquoi faire .Un jour wagon accroché au train-train?Un jour charbon,un jour de foudre?Une rampe ,une planche de salut ou une trappe vers l'enfer! Ce lendemain que je veux vivre ...comme s'il n'appartenait qu'à moi ?


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  • La chuchoteuse,à qui voulait l'entendre,déclarait :"mon mari a sept cerveaux ".Moi je crois  que les contes de fées sont pour les cerveaux lents et que tout çà ne vole pas très haut .Et voilà que les comptes de faits vont lui coller aux fesses.Encore eut-il un sixième sens,pauvre heptacéphale ,un sens aigu siégeant dans un cerveau reposé,plutôt qu'une réflexion ainsi éparpillée façon puzzle, si difficile à rassembler en cas d'urgence;peut-être le naufrage fut-il évité .Ah mais tout cela n'est que mythologie.Si pour elle il était l'indispensable came,pour ses pairs il était imbuvable, poison.Son mea culpa en cent vingt mille exemplaires le persuadait être revenu dans les petits papiers de ses électeurs naturels et les urnes semblaient vouloir les happer.Coquin de sort pour un fieffé coquin qui toute honte bue racolait, des cabinets feutrés aux chiottes les plus nauséabonds,qui des soutiens stratégiques et des petites mains habiles.Ah,mais quel camouflet pour cet adepte des effets de manche,ainsi le taiseux,le collaborateur claudicant s'étant remis en selle,aujourd'hui le désarçonne lui le "preux" chevalier,au service de cette France qu'il aime tant... Je pourrais me réjouir de l'éviction tant espérée du petit mégalo ,si je ne soupçonnais le  "curé" de Solesmes, vouloir instaurer en cas de victoire en mai prochain une rigueur toute cléricale ;Car à dieu j'ai toujours préféré le diable,avec lui on peut discuter.Ah ce qu'il nous aura fait mal François ,l'autre celui du changement ...Je l'avais prévu.

     

     

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  • Et tandis que je file mes lignes dans une gouleyante nostalgie,je jette un œil sur les siennes,bouquet aux fragrances rares .Ah si çà continue je vais faire une overdose,cette fameuse dose de trop qui en fait un poison. 

    Dehors une nouvelle rose vient d'éclater,tout d'abord j'avais cru à un papier volant,qui sait une liste de course,un billet doux ...échappés d'un cloaque,poubelle secouée dans une benne à ordure ?Puis tandis que je balayais du regard la rue calme,une nouvelle rafale de pétales m'accrochait l'œil .J'ai suspendu mon pianotage,me suis mis à la fenêtre;les dernières roses ont succombé aux assauts du vent d'ouest.Novembre à pris ses quartiers d'hiver .

    Il faut que je raccroche les wagons,que je retrouve mon itinéraire buissonnier .C'est là que je me suis construit à travers les champs et les bois .Tout était à apprendre sans intermédiaire,sans compte à rendre ,sans regard suspendu par dessus l'épaule.J'ai pataugé dans les prairies ,surpris la grenouille ,dérangé ,la salamandre ou l'orvet ,fait fuir le merle et le geai .Et puis je le confesse fait fumer le crapaud et écrasé sans indulgence l'escargot sourd à mes demandes ;"escargot ouvre tes cornes ou je te tue"!J'ai sans vergogne plié le noisetier ,taillé le si odorant troène,et fauché la fougère aigle souvent plus haute que moi,pour une éphémère cabane .J'ai tracé des chemins dans les ronciers,mollets et avant bras griffés,j'ai escaladé de vénérables chênes,me suis rétamé,cassé un bras ,une jambe et bien cogné ma tête de bois . Oui j'ai connu cette liberté de mouvement,dont j'usais et abusais en toute innocence,avec pour seules limites la fatigue et l'amour inconditionnel pour ma mère;liberté si commune dans ces années là,bien avant cette surenchère sécuritaire ;il y avait bien eu un chauffeur de taxi assassiné par un marin sans doute aviné ,la-bas,à la Villeneuve et un enfant en bas âge disparu,dont on avait supposé qu'il fit le repas d'un verrat jaloux (cela fait partie des légendes colportées dans les campagnes),mais cela n'entamait pas cette hardiesse qu'ont les enfants fugueurs . 

     


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  • Ah, comme il me parle des choses si naturelles de ma jeune vie avec tellement plus d'acuité que je ne saurais le faire.Les odeurs,dans notre mémoire quasi inaltérables,si banales dans  notre enfance dont il voudrait que l'on ne s'occupât de traduire en termes scientifiques.Que l'on aille étudier trop scrupuleusement et nous priver de la fraîcheur d'une première rencontre olfactive (je n'oublierai jamais ces œillets sauvages à Gavarnie).Je l'imagine là ("au pied des falaises volcaniques noires ,à l'ombre de l'Helgafell")(ce sont ses mots)avec ses mots qui collent si bien à une réalité qui fut mienne ;battre la campagne avec mon frère,curieux de tout,témoins d'une époque révolue.L'étang de la Villeneuve aujourd'hui à demi absorbé par la laîche et même si la reine des près,la salicaire ou l'épilobe hirsute viennent le courtiser,je ne peux oublier cette "mare au diable" qu'il était à mes yeux d'incorrigible vadrouilleur.Nappe sombre où le goujon venait encore taquiner le pêcheur en herbe,gonflée par nombre de  ruisseaux chahuteurs, nurseries de truitelles,toboggans à vairons bigarrés,clignotants aquatiques sous les rayons solaires.


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