• Au crépuscule sans bagage

    Elle a quitté son village.

    Elle marche le dos courbé,

    Dans une  main une lanière,

    Dans l'autre un solide piquet

    Elle l'a décidé hier.

    Elle marche à son rendez vous

    Sous la lune entre chien et loup

    Puis s'attachant sans amertume

    Offrira sa chair en pâture.


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  • Je lis  dans un groupe où les groupies jettent à la volée des bravo,bravo !Je dis bravo car les clics en rafale me tuent .Je lis donc les mots d'un certain Marcel Proust:"ce livre essentiel,le livre vrai,un grand écrivain n'a pas ,dans le sens courant ,à l'inventer ,puisqu'il existe déjà en chacun de nous, mais à le traduire .Le devoir et la tâche d'un écrivain sont ceux d'un traducteur"."Que tu le dises,que tu le penses et que tu le crois Marcel, cela n'appartient qu'à toi.Et dieu sait si ta postérité rend hommage à ton talent .Mais ces petits suceurs ,lécheurs, qui acquiescent allègrement à tous les mots ,toutes les pensées des potentats de la littérature me font chier .N'ont-ils jamais de leur vie sorti une ligne du tourbillon qui tout un chacun taraude ?Ah mais c'est qu'il y a tourbillon et tourbillon ...il y a celui qui aspire vers le fond, le plus profond de soi,et nous colle, en victime de la force centrifuge ,comme une mouche sur un pare brise ,et la noria  qui remonte les idées hélas avec parcimonie .Je crains que la meilleure traduction  ne soit jamais à la hauteur du sentiment qu'elle est sensée transmettre .Si les mots sont choisis ,il est d'une extrême difficulté dans le maelstrom qui nous baigne, je ne le nierais pas de ses bienfaits,comme le paludier cueillir la fleur de sel de notre pensée.Ce que le lecteur reçoit n'est pas une pépite débarrassée de ses scories,mais  une portion congrue  ,peut-être brillante qui avec le temps se patinera ou se lustrera encore.Je relis en pensée les conseils lus ici et là soyez concis ,coupez ,coupez ,coupez !Oui mais couper dans le peu qu'il reste pour en faire quoi ?Il y a tant de best-sellers qui ressemblent à des merdes de chiens écrasés !

     


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  • La chuchoteuse,à qui voulait l'entendre,déclarait :"mon mari a sept cerveaux ".Moi je crois  que les contes de fées sont pour les cerveaux lents et que tout çà ne vole pas très haut .Et voilà que les comptes de faits vont lui coller aux fesses.Encore eut-il un sixième sens,pauvre heptacéphale ,un sens aigu siégeant dans un cerveau reposé,plutôt qu'une réflexion ainsi éparpillée façon puzzle, si difficile à rassembler en cas d'urgence;peut-être le naufrage fut-il évité .Ah mais tout cela n'est que mythologie.Si pour elle il était l'indispensable came,pour ses pairs il était imbuvable, poison.Son mea culpa en cent vingt mille exemplaires le persuadait être revenu dans les petits papiers de ses électeurs naturels et les urnes semblaient vouloir les happer.Coquin de sort pour un fieffé coquin qui toute honte bue racolait, des cabinets feutrés aux chiottes les plus nauséabonds,qui des soutiens stratégiques et des petites mains habiles.Ah,mais quel camouflet pour cet adepte des effets de manche,ainsi le taiseux,le collaborateur claudicant s'étant remis en selle,aujourd'hui le désarçonne lui le "preux" chevalier,au service de cette France qu'il aime tant... Je pourrais me réjouir de l'éviction tant espérée du petit mégalo ,si je ne soupçonnais le  "curé" de Solesmes, vouloir instaurer en cas de victoire en mai prochain une rigueur toute cléricale ;Car à dieu j'ai toujours préféré le diable,avec lui on peut discuter.Ah ce qu'il nous aura fait mal François ,l'autre celui du changement ...Je l'avais prévu.

     

     

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  • Il m'est même arrivé ,trouver quelque charme à l'ennui .Laisser le temps mollement me traîner vers ce jour incertain que peut être demain.A défaut d'occuper le temps, j'occupe l'espace.Je vais ,je viens,je tourne en rond,fait ma petite révolution.Quelquefois je suis dans la lune,jette un regard à la Terre,à mes pieds qui cherchent la rime.Il pleut,il vente,il fait soleil?Qu'on ne me dise pas tous les jours pareils !Demain sera un autre jour ...un jour de plus, mais pourquoi faire .Un jour wagon accroché au train-train?Un jour charbon,un jour de foudre?Une rampe ,une planche de salut ou une trappe vers l'enfer! Ce lendemain que je veux vivre ...comme s'il n'appartenait qu'à moi ?


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  • Ce n'était pas encore l'immense  surface aux larges allées ou malgré tout faire ses courses est un gymkhana assez irritant .Le magasin des années quatre vingt n'en était pas moins pris d'assaut par une population avide de consommation,si possible à des prix bas ,du moins revendiqués comme tels.Ici on vous promettait la lune (celle de Landerneau bien sûr).Aujourd'hui est un jour ni plus ni moins beau qu'un autre,un homme pas plus extraordinaire après avoir fait ses emplettes s'approche de la caisse faisant face à la  dernière travée empruntée.Il décharge son "caddie"sur le tapis roulant.Les articles défilent rapidement entre les mains expertes de la caissière quand survient l'anicroche dont se serait bien passé le quidam .Une cassette vidéo dont le titre du film est sans équivoque pose problème;pas d'étiquetage.Le code barre n'avait  pas encore investi les rayons  des hypers et autres supermarchés,il fallut donc à l'hôtesse de caisse réclamer à cor et à cri(pas de communication téléphonique avec la caisse centrale) le prix de l'objet,ce qui rendait nerveux l'individu qui se serait bien passé de cette publicité,la patronne de la "centrale"s'enquérant du titre du film x.Ce à quoi non sans une certaine gêne(imaginez l'auditoire )la vedette du jour répondit;"Suce moi salope!".


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