• IL se passe toujours quelque chose aux galeries la fayote .Est-ce une hallucination auditive,une mauvaise prononciation du comédien ?Je ne saurais le dire,mais cette brève parodie colle tellement bien à une réalité universelle.Il se passe toujours quelque chose aux galeries la fayote!Cela fait une semaine que je suis mis au vert ,"vieux cheval" pourtant ô combien ingambe ,le coup de fil attendu arrive enfin.Ma RH m'apprend avec un soupçon de malice dans la voix :"votre exclusion temporaire est prolongée de quinze jours "et blablabla ... L'essentiel a été dit !Elle me fixe toutefois un rendez-vous pour un possible accord amiable .Deux semaines se passent .Sur les conseils insistants de ma fille je me décide à plaider ma cause chez mon médecin traitant;il est vrai que le préjudice moral subit m'a mis KO .Bien que répugnant par principe ce genre de procédé,je m'y soumets espérant contrecarrer la procédure.Un entretien avec Mme Le P..., à laquelle j'expose mon cas douloureux se solde par un arrêt de travail d'un mois.C'est donc fort de ce nouvel élément que je me rends à la direction le jour dit .Nous voici dans un minuscule bureau un peu à l'écart .Un document du DRH(Mr DU ...)m'est soumis ,une proposition en forme d'ultimatum .En gros tu signes ou les misères se prolongeront !Je demande à cette chère dame si elle a pris en compte mon arrêt de travail.Elle me dit que cela ne change rien,cet arrêt ne sursoit ,ni se substitue à la décision prise .La note est salée .Pragmatique ,j'ai toujours été pragmatique .A quoi bon se faire mal ?Après tout cinq petits mois avant la date prévue pour mon départ ...je m'engage donc à quitter cette jolie boîte,non seulement jolie ,mais généreuse avec çà .Le trente et un décembre sonnera le glas de ma "glorieuse épopée" industrielle ."Nous vous avons trouvé un poste pour la fin de l'année.Le trois septembre vous reprendrez contact avec C LE C(le "petit comptable" devenu grand clerc).C'est dans un état second que je signe sous la mention appropriée.


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  • La sournoiserie du petit gros(Mr le C),celui dont l'artiste peintre ne pouvait pas voir la gueule ,même en peinture .Quelle ironie!!Ne lui avait-il pas marché sur les pinceaux ?S'adressant à moi lors d'une réunion d'information,une de ces réunions vouées au formatage (si cela est encore possible)de nos cervelles ou pour le moins une sensibilisation à certains "process"novateurs ayant vocation,non pas à stimuler notre bien-être,mais bien à nous culpabiliser en cas d'échec)il avait dit ,"tu ne vois pas qu'il raye le parquet"?Une image me vient à l'esprit;"les raboteurs de parquet" de Gustave Caillebotte.Il n' a pourtant ni la grâce des uns ni le génie de l'autre!Donc ce petit "rond de cuir",qu'il fut un temps je qualifiais ironiquement "d'honorable comptable",petit à petit avait tissé sa toile et d'intrigues en acrobaties faisait grincer des dents d'autres puncheurs ,mais aussi bien des commentateurs .Le corps balancé de l'ursidé,le visage fendu d'un sourire quasi permanent, l'œil malicieux,sur le béton vernis du magasin il se dandine quand au bureau là-haut il est droit dans ses bottes!Oh monsieur est dans l'esquive,d'une virtuosité politicienne .La consigne bien sûr vient du sommet de la pyramide,le moindre grain de sable peut enrayer la machine alors,il faut inoculer les informations au compte gouttes pour endormir les consciences .Franchement son ambition est plus grande que son intelligence.Bon sans doute connait-il son boulot et il peut me prendre en défaut sur tel ou tel détail,car pour moi ce travail est un pis aller .Mais qu'il me prenne pour un con cela me fait doucement rigoler .Je l'écoute s'écouter parler ,lâcher avec aplomb des mots qui soulignent un peu plus son inculture .Petit potentat ,il avait donc décidé mon élimination,sans stratégie réelle il m'a mis échec et mat.Une convocation ,une explication entre quat' z'yeux?Non en catimini avant de prendre des vacances .Oh le serpent avance très bien en rampant .........


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  • IL est onze heures du matin ce trois juillet deux mille quatorze.Mon ego s'il fut jamais centré sur lui-même n'est plus qu'une toupie déhanchée.Au vestiaire,dans mon caisson de fer je raccroche ma blouse bleue,dépose mes chaussures de sécurité ,enfile mes "italiennes" ,mon blouson ,remets un peu d'ordre sur la tablette et la mort dans l'âme je me dirige vers la sortie.En trois petites heures s'est écrit l'épilogue d'une carrière professionnelle jusqu'ici quasi irréprochable.Bah je vous le concède,il y eu bien quelques entorses,au propre et au figuré,mais rien qui nécessitât une procédure comme celle que l'on agite pour me faire signer rapidement un compromis .Je marche sans hâte vers la porte ou la tour Tanguy fait office de sentinelle.Le sympathique vigile me salue ,me voilà mis en vacances.Les escaliers montés machinalement me mènent à la placette près du"Col Bleu".Le tramway me passe sous le nez,mais je ne fais aucun effort pour le rattraper.Je pourrais durcir les maxillaires,ou des poings serrés gonfler mes poches,mais non je suis atone .Ce n'est pas le fait de quitter cette boîte avec laquelle je n'ai jamais vraiment eu d'accointances qui me chagrine,c'est la salissure que l'on m'inflige qui me rend amer .Bien sûr dans la société actuelle je fais figure de privilégié,qui peut aujourd'hui se targuer d'avoir quarante ans de service dans la même entreprise .Beaucoup de mes compagnons ont jeté l'ancre à cinquante printemps .La cessation d'activité anticipée pour cause réelle ou supposée d'exposition à l'amiante leur procurait l'occasion de quitter le navire devenu galère avec la nouvelle gouvernance.Mettre ses fesses à l'abri de la tempête était devenu le credo de bien des anciens,ce que certains firent avec en prime une valise pour prendre des vacances au soleil .Pour les autres ,captifs d'un crédit ou d'une situation familiale plus contraignante,il fallut assumer non sans pression le cap fixé par les nouveaux capitaines d'industrie .Heureusement la fréquence de passage du tram est élevée ,il arrive déjà .Je composte.Le trajet est court .Encore quelques minutes à pied et je suis chez moi .Mon fauteuil et mon ordinateur,une envie folle de taper sur le clavier .Prudence !!Je n'ai pour l'instant rien signé.


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  • LA RH qui il n'y a pas si longtemps rougissait encore au croisement aléatoire de nos regards me prend en charge au sortir de la pseudo consultation. Désor-mais c'est elle qui mène la danse,nous sommes dans le cercle de ses prérogatives.Du rang flatteur de sémillant quinqua je suis dégringolé au ban des potentiels expulsables .Depuis l'arrivée des foudres de guerre, les statutaires ne sont en effet plus en odeur de sainteté . Pas de chasse aux sorcières,cela donnerait lieu à un conflit ouvert,non la méthode est plus insidieuse mais très efficace .J'ai donc commis le faux pas, sinon espéré ,opportun, et me voilà éligible à la retraite anticipée .Comme un écolier réprimandé,dans son bureau je lui explique pour la troisième fois les raisons de ma colère .Je dois mener l'enquête me dit-elle .Foutaises !Pour moi l'affaire est pliée ,classée .Malgré tout je vide mon sac.Oui j'ai, ne pouvant avoir un dialogue serein avec un certain cégétiste sclérosé dans une caricature,un matamore et un psychorigide se camouflant derrière ses blagues à dix balles,par l'intermédiaire de mon blog remis ces messieurs à la place que je leur donne ."J'étais au courant" me dit-elle .Ainsi l'injonction plus ou moins déguisée que j'avais reçue, il y a un an environ de la part de mon N+2,était téléguidée.Elle m'informe également que le petit "rouge"m'a éreinté .Ne lui avais-je pas déclaré tout de go ;"tu n'es qu'une grosse merde".Ce qui se confirme bien aujourd'hui.Ce qu'elle m'apprend maintenant me parait totalement disproportionné par rapport au petit accrochage de l'avant veille ."Nous avons décidé de vous éloigner de l'entreprise pour une période de quinze jours,une commission statuera sur votre sort en vue d'une éventuelle comparution devant un conseil de discipline".Non mais je cauchemarde!Victime de l'effet papillon,plus prosaïquement de la connerie humaine .

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    ~Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé etc..... Hahaha!!! Voilà un homme somme toute sympathique qui constituerait selon ses collègues de travail une menace grave et imminente pour leur vie et leur santé. Un monstre de cruauté, un abruti sans manière qui les oppresserait tant que leur respiration en deviendrait difficile. Il est vrai que la détresse respiratoire prolongée peut conduire à des complications. Bon soyons sérieux. Imaginez une clique bien décidée à faire sonner la retraite du doyen du service :un petit chef aigri ,frustré à tort ou à raison, un syndicaliste plus opportuniste que réellement sincère(il faut bien se trouver un costume quand dans sa nudité on ne trouve pas son compte)un débiteur de blaguounettes d'une puérilité à l'imaginer en couche culotte ,un gars genre bon élève ,la main molle (ce que je déteste)une voix doucereuse et pour tout dire la panoplie du parfait faux cul, façon bonimenteur !Ah j'oubliais le cas social ,l'alcoolique impénitent, le protégé de la médecine et qui en joue si bien!!Peut-être le plus intelligent de tous !Un roublard de première, un rat de vestiaire hélas jamais pris la main dans le sac!!Voilà donc cet équipage lancé dans une aventure nécessitant un courage et un altruisme admirables :faire dégager le trublion en adressant un courrier pleurnichard à une autorité dont ils espèrent avoir sinon l'appui au moins une oreille attentive. Ce serait de la lâcheté ou de la faiblesse ,on pourrait être magnanime, mais cette démarche encore une fois d'un courage qui force l'admiration est le fruit d'instincts primaires! Un conseil sera donc réuni pour statuer après enquête sur le sort de ce dangereux "plumitif" qui ose contester la suprématie du clan!!

     


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  • Me voilà face au plus récent élément du turn-over frénétique qui agite ce département de la supply chain depuis 2003."Assieds toi "me dit-il.Sans préambule la gifle me sonne.

    Ils ont exercé leur droit de retrait.Je devais te cueillir dès ton arrivée au vestiaire,mais bon .Tu ne dois plus les côtoyer!

    C'est dans l'estomac que j'ai encaissé la charge ,mais c'est ma tête qui s'est alourdie .Dire que je suis abasourdi serait un euphémisme et c'est complètement groggy que je monte dans le "kangoo aux côtés(peut-être me trompe-je?)de l'instigateur ,du moins soutien appuyé,de cette doléance adressée au DRH .Sans réaction je me laisse conduire.Quelle surprise! Nous arrivons à la médecine du travail où semble t-il un médecin doit me recevoir .Notre RH déléguée, dans la zone d'attente me réceptionne comme un vulgaire colis et m'accompagne dans le cabinet du docteur B...puis s'éclipse .Monsieur B...docteur de son état est un homme charmant ,avec décontraction sinon un certain amusement il écoute ma version des événements qui lui ont sûrement été présentés d'une autre manière .Voilà ,avant hier suite à un bref entretien avec ce fameux N+3,une prise de bec avec un certain volatile dont j'ai déjà fait le portrait(voir piou-piou),me fit je le confesse monter sur mes ergots,mais de là lui voler dans les plumes il y a une marge, dans laquelle une rafale de paroles certes viriles auraient fait frissonner ,il faut en rire,ce fragile dindon pesant quintal passé .Ainsi peut-on avoir une carrure de déménageur et un cœur de midinette .

    "Merci pour tes bavardages ,alors je suis un fainéant"?Lui avais-je ,redescendu du premier étage,fraîchement lancé .

    "Ouais ,tu fous rien depuis que tu es ici me rétorqua t-il".

    "Tu veux vraiment me mettre en colère!Tu en mérites une bonne"!Et un peu provocateur je lui dis:"tu veux que l'on s'explique à l'extérieur"?

    Bien sûr nous sommes loin de la rhétorique,mais pour moi le mérite de marquer mon indignation .Et puis cerise sur le gâteau ,je rajoute:"tu n'es qu'un gros con,tu es gros et tu es con ".

    La colère ne me quitte pas et j'apostrophe le chef de département descendu à son tour ,je suppose pour un briefing ."Dis lui quelque chose.Il m'insulte ,me qualifie de paresseux,je ne peux pas l'accepter.

    Deux ans que je galère dans ce groupe inféodé au petit orateur ,ne déjeunent-ils pas ensemble à la cantine!Je ne vais pas revêtir la blancheur de l'ange,mon humour peut-être caustique,dévastateur même pour des susceptibilités exacerbées et des égos surdimensionnés et ici une forte densité rend l'atmosphère pesante.N'avais-je pas un jour affiché ,puisque nous ne nous parlions plus depuis belle lurette,ces quelques lignes explicites .

    "La parole différencie l'homme de l'animal,prière d'en faire bon usage"."Tout grognement et autre éructation seraient considérés comme un reniement de la bienséance".

    Voilà un message de simple bon sens.Cette base de vie en communauté ne semble malheureusement pas évidente à certaines personnes.Bien sûr il n'est pas donné à tout le monde de trouver les mots justes en toutes circonstances.L'émotion peut l'emporter sur la raison et la clarté du propos en pâtira.Mais que diable laissons les "borborygmes" à la place qu'ils ne devraient jamais quitter!!!!!A bon entendeur...........Epandeur devrais-je dire ,tant les réponses à cette bluette furent poétiques.Je sais bien qu'en période hivernale une certaine épidémie favorise l'expression flatulente et je pardonnerais volontiers à ceux qui, serrant les fesses laissent malgré tout échapper leur secret.Mais à ceux que le vocabulaire (pourtant fils d'une vache aérophagique selon un prof de français tout à fait admirable)ne permet pas ,sauf à se répéter la diarrhée verbale,à ces petits trous du cul( "même pas musiciens"aurait dit Erik Satie )qui malgré tout réalisent cette fantastique performance; créer une atmosphère irrespirable,si j'étais pétomane de music hall,je donnerais un vrai concert en réplique!!!


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