• Les bronches délabrées,

    Le souffle en détresse,

    Et la main qui caresse

    Les cordes adorées.

    Enfant d'Alexandrie,

    Enchanteur de "Milord",

    A tes tempes encor'

    Bat une mélodie.

    Je te revois "métèque"

    Aux yeux tout délavés,

    Disciple de Sénèque,

    Les cheveux longs bouclés,

    Chanter aux quatre vents

    Amour et liberté.

    Musicien, juif errant

    A toi l'éternité.

    Tu as quitté les planches

    Mais tu chantes déjà

    Comme des roses blanches,

    Roulées dans le ganja

    Ces paroles de joie.

    Nous avons toute la vie pour nous amuser,

    Nous avons toute la mort pour nous reposer.......

     


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  • IL m'arrive souvent quelle que soit la saison

    Sous une bruine douce croiser ces petits gris errants

    Dans la lumière rousse des réverbères blancs.

    ILs tracent leur chemin ignorant la menace.

    J'ai sorti de sa housse mon grand parapluie noir

    Et ma vision tronquée par cette voûte sombre

    Ferait peser sur eux le poids de mes semelles

    Si je n'aimais la vie si petite soit-elle.

     


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  • Paradoxe et contradiction,moi qui me définis comme cartésien,sans m'en satisfaire vraiment,du moins dans l'action,car souvent le résultat m'étonne,me laisse emporter par l'intuitif,l'empirique et pourquoi pas l'occulte .Une conviction,comme une sensation de plénitude,disons le une satisfaction défiant les règles serinées par les dépositaires du savoir.Je n'ai malheureusement pas la science infuse,il me faut donc admettre que du pêle-mêle que constitue l'inné et l'acquis(celui que j'ai épongé sans vraiment en avoir conscience)régurgite des informations.Dois-je avouer que tout ce qui m'a ennuyé pour ne pas dire plus, finalement s'était ancré quelque part au fond de ma cervelle.Je crois que c'est l'amour qui transcende,non pas la volonté,l'amour.Aimer vivre,aimer l'art,aimer ce que l'on fait.Alors on oublie la torture des cours non pas prodigués mais assénés par des clones.Mais comme rien n'est simple il me semblait (à une ou deux exceptions près) n'avoir mieux profité de l'enseignement plus imagé de certains profs atypiques,si ce n'est une certaine façon d'appréhender la vie,une certaine philosophie(mais n'est-ce pas l'essentiel)dont je m'inspire encore aujourd'hui.Soyons contradictoire jusqu'au bout .Moi contrairement à Michel Onfray je n'ai pas eu de coup de foudre(si ce n'est pour cette belle brune aux yeux bleus)pour un enseignant quel qu'il soit (mais sans doute n'avais-je pas comme cet homme l'envie d'apprendre),jamais de transfert ,jamais aimé de près ou de loin toutes formes d'autorités fussent-elles intellectuelles!!Respecté oui ,je ne suis tout de même pas complètement abruti.Aussi fis-je mienne cette devise:vivre et laisser vivre.

    Il est vrai qu'avant de me revendiquer cancre (la fausse modestie étant, selon ce que j'ai entendu depuis, la forme la plus élaborée de la vanité), ce qui me faisait le plus mal hormis cet ulcère qui me bouffait l'estomac(ils ne l'ont jamais su),c'était le mot médiocre ,appréciation, si l'on peut appeler cela une appréciation écrite à l'encre rouge au bas de ma copie. Je me rends donc à la raison ,la raison quelquefois s'efface!


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  • Finira t-elle comme la belle Otéro,flétrie,indigente et revêche,drapée dans la dépouille d'un glorieux passé qu'elle refusait de quitter.Sa plastique en celluloid à peine expansée est désormais hors ligne et son égo blessé surligne avec effroi ces courbes devenues généreuses.Bien sûr elle n'est plus cette figure libre évoluant à grand compas dans les cercles dorés de la ville éternelle,quand le boa logé comme ses illusions sur ses épaules nues,nez au vent, mine fière elle toisait le parterre.La houle de ses hanches puis le grain de sa peau,les mains qui font escale,se saouler de caresses et l'écume des jours dans les bras d'un gogo.Elle se souvient de tout et souffre la torture.Le strass ,les paillettes de son île au trésor se sont fait la malle!Sans doute fut-elle abreuvée ,repue de superlatifs ,mais la mode, cruelle, plume l'alouette.(mannequin ta vie ne tient qu'à une ligne,tu n'es qu'une silhouette.Petit soldat de la haute couture tu dois marcher au pas)Son agenda n'est plus qu'une peau de chagrin,depuis que ses hormones jadis garantes de son insolente beauté sont devenues ennemies intestines.Finis les raouts,passés les vernissages ou l'icône posait.Désormais ses réseaux sont sociaux,le vulgaire "go fast" a chassé l'irremplaçable faste.Elle se gargarise pourtant ,derrière chaque tableau,derrière chaque scène,mais cela est poison à son corps défendant.La nostalgie sclérose en plaques indélébiles les étoiles filantes aux nerfs trop fragiles.

    Bah!Chasser les idées noires me fut toujours une réaction épidermique,aussi un soir ai-je fermé le théâtre de pantomime."Assez!Tu vénères Baudelaire et cites Coelho !Tu n'aimes pas le vrai,tu n'aimes que le beau!Ton élitisme?Une nouvelle parure,plus brillant que tenace.Mais pour l'amour de l'art,si toujours dieu vivant à tes yeux trouve grâce,que le don comme seule signature en ce lieu tienne place!

    Rome fut ton berceau de grandeur et de gloire,

    Tu exhibais ta peau ,valeur dérisoire,

    Quand il fallait de l'os à tes amis très chers,

    Car ta chair et ta peau t'ont menée aux enfers.

    ILs t'avaient dit :"grandis"et tu t'es dilatée!

    Tu le savais pourtant jeune Baudelairienne,

    Proches sont le capitole et la Roche Tarpéienne.

     


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  • -Dans son miroir, pour être honnête,

    On ne voit pas vraiment sa tête.

    On voit ses sourires, ses larmes.

    On voit sa laideur ou ses charmes,

    Mais sa tête telle qu'elle est,

    Il faut se rendre à l'évidence,

    Ses yeux ne la verront jamais

    Dans ce cadre en coïncidence!

    Comme les ailes d'un papillon

    Symétriques dans l'ouverture,

    Pour y voir pareille figure

    Il faut une belle rotation.

    Sa vie sans doute comme un reflet

    Dans le miroir en imposture,

    Même la meilleure nature

    La verra vivre un camouflet.


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